ours-idefisc

Idefisc — Actualités fiscales

Des impôts en hausse constante ...

En moyenne, à partir de quel moment de l'année un contribuable belge arrête-t-il de reverser son salaire à l'Etat et commence-t-il enfin à gagner sa vie ?

Selon une étude récente, il s'agit, pour cette année, du 5 août. Comme l'année passée, la Belgique reste ainsi le pays membre de l'Union européenne qui possède pour les revenus du travail la 'journée de libération fiscale' la plus tardive.

En effet, alors que le contribuable belge travaillera en 2012 pendant pas moins de 221 jours pour l'Etat, d'autres se trouvent dans une position nettement plus confortable. Ainsi, à titre purement exemplatif, le Royaume-Uni et le Luxembourg ont déjà 'libéré' leurs concitoyens et ce, depuis respectivement le 12 et le 26 mai.

Malheureusement, aucun signe ne permet actuellement d'espérer du gouvernement belge un quelconque geste en faveur de ses contribuables. C'est même tout le contraire puisque le Bureau fédéral du Plan vient de rendre publiques ses prévisions pour l'année 2012 et, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elles ne sont pas vraiment réjouissantes.

La charge fiscale va augmenter cette année de 1,6 % pour atteindre un record de 45 % du P.I.B. Le taux de prélèvement obligatoire, correspondant à l'ensemble des prélèvements fiscaux et parafiscaux rapportés au P.I.B., se trouverait ainsi porté à un niveau inégalé.

Tant les familles que les sociétés risquent donc de devoir payer plus d'impôts, dans la mesure où le gouvernement fédéral a entendu augmenter la part des impôts de 3,5 milliards d'euros lors de la confection du budget 2012, notamment via la création de nouvelles taxes qu'il espérait alors voir rapporter à l'Etat 400 millions d'euros supplémentaires.

Il va de soi que ce climat rend la Belgique de moins en moins attrayante pour bon nombre d'investisseurs qui réclament, à juste titre, que le gouvernement agisse urgemment face à une charge fiscale excessive et à un coût du travail trop important.

Mais le gouvernement semble n'en avoir cure. Pour affronter la crise et consolider son budget, il a décidé de lever des impôts supplémentaires, et non de réduire ses dépenses. Le Bureau fédéral du plan prévoit en effet une légère augmentation de ces dernières au cours de cette année.

Pourtant, selon les données rassemblées par les auteurs d'une étude publiée par l'American Enterprise Institute, les réductions de dépenses s'avèrent bien plus efficaces pour réduire le déficit public que les augmentations d'impôts.

Il ressort effectivement d'une analyse comparative de l'évolution de 21 pays membres de l'O.C.D.E. que les tentatives fructueuses d'équilibrer un budget ont reposé quasiment entièrement sur une réduction des dépenses publiques, alors que celles qui ont échoué se sont principalement appuyées sur des augmentations d'impôts.

Suivant les auteurs de cette étude, la meilleure configuration serait ainsi de concentrer l'effort à 85 % sur une baisse des dépenses et à 15 % sur une hausse des impôts. On est loin, très loin du compte.

Nicolas THEMELIN

ours-idefisc
Idefisc — Actualités Fiscales
©2003-2020 Idefisc & Words and Wires W3validator