La réforme fiscale de l'impôt des personnes physiques a permis de réduire, assez modestement cet impôt.
Elle a malheureusement été compensée, notamment au niveau régional et
local, par l'augmentation d'autres taxes, ce qui ramène à relativement
peu de chose la réduction des charges sur les particuliers.
Quant aux sociétés, la réforme a permis de réduire le taux de
l'impôt, mais non sa charge réelle, puisqu'en compensation, la base a
été étendue.
Certains semblent actuellement estimer que ces maigres réductions
d'impôt seraient suffisantes, voire même les remettent en cause pour
l'avenir.
Ce serait une grave erreur. La Belgique demeure l'un des pays les plus
lourdement imposés à l'impôt des personnes physiques, et la charge qui
pèse, notamment sur les cadres de sociétés y est toujours la plus
élevée au monde.
Les diminutions résultant de la réforme fiscale sont au mieux,
comparables à celles réalisées dans les pays voisins, qui ont même
parfois fait beaucoup mieux. La différence entre la Belgique et ses
principaux concurrents s'est donc maintenue, quand elle n'a pas encore
augmenté.
De plus, il faut s'attendre à une pression plus importante à l'avenir,
sur les revenus mobiliers, de sorte que, dans l'ensemble, la fiscalité
belge continue à nuire à la compétitivité du pays.
En période de crise, c'est aussi en réduisant les charges de ceux qui
donnent du travail aux autres que l'on peut espérer contribuer à une
certaine relance de l'activité.
Thierry AFSCHRIFT