A l’heure où j’écris ces lignes, personne ne sait si le très mauvais feuilleton de la formation du gouvernement aboutira à quelque chose.
On a tellement annoncé, en juin, qu’il serait désormais possible de former des gouvernements symétriques en Flandre et en Wallonie, que l’on a un peu oublié, non seulement Bruxelles en pleine perdition, mais même le gouvernement fédéral, qui, malgré la régionalisation, reste le plus important.
Et l’on voit que, comme toujours, la fiscalité est la question la plus importante.
C’est sur elle que se retrouvent les principales difficultés relatives à la formation de ce gouvernement entre partis de gauche, de centre-gauche, du centre et du centre-droit. En réalité, dans le domaine de la fiscalité, les points de vue sont pratiquement impossibles à rapprocher.
Un seul parti sur les cinq semble réellement vouloir réduire quelques impôts, et cette situation est la même que sous la majorité « Vivaldi ». Les deux partis flamands, Vooruit et le CD&V, qui étaient déjà dans cette majorité précédente, n’ont pas changé d’attitude, et réclament sans cesse de nouvelles taxations, et même, en ce qui concerne l’un d’entre eux, une « taxation des riches », un peu comme le PTB.
Lorsqu’on lit les « supernotas » de Bart De Wever, on voit qu’en réalité l’on reprend, en totalité, voire en pire, l’essentiel de la réforme fiscale proposée par le ministre Vincent Van Peteghem, qui s’est montré un adversaire implacable des contribuables au cours de son mandat, et dont le projet avait été fermement, et justement rejeté par le MR.
Qu’est-ce-qui justifierait aujourd’hui une volteface de ce parti qui reviendrait à surtaxer encore plus la classe moyenne évoluant dans le secteur privé alors que l’on ne touche pratiquement pas aux agents de la fonction publique ?
Quant aux réductions d’impôts promises, à part une légère modification du barème d’impôt, qui profite surtout aux bas revenus, il n’y a pas grand-chose de nouveau à signaler.
Certains avaient mis tous leurs espoirs dans un changement. Il y a tout lieu d’être déçu.