Septembre 2020 est l’époque d’une rentrée particulièrement dangereuse.
Sans doute pas en raison de la propagation d’une très éventuelle « seconde vague du virus », mais en raison de la situation économique.
En provoquant, sans doute à la légère, un confinement généralisé, à la mode chinoise, le gouvernement a ruiné l’économie, et en particulier de très nombreuses entreprises contraintes de cesser leur activité tout en supportant encore d’importants coûts fixes.
Mais l’Etat s’est appauvri lui aussi, puisque évidemment, il a perçu beaucoup moins d’impôt, qu’il s’agisse de la TVA, de l’impôt des personnes physiques ou de l’impôt des sociétés. Quand on empêche les gens de faire des affaires, on ne peut plus taxer leurs bénéfices, ou leur chiffre d’affaires …
Quelques Etats, comme le canton de Zoug, en Suisse, ont compris que les entreprises étaient en difficulté, et qu’il ne fallait pas leur imposer un fardeau supplémentaire, mais au contraire réduire leurs charges. Mais ce n’est certainement pas l’opinion majoritaire parmi les gouvernants. La Grande-Bretagne, très affectée par un confinement brutal, envisage des fortes hausses d’impôts, qui achèveront sans doute de ruiner nombre d’entreprises.
C’est aussi la voie que semble adopter l’Espagne, prête à surtaxer « les riches » et « les entreprises ». D’autres pays tentent de camouffler les augmentations d’impôts en les mettant apparemment à charge de multinationales, tout en sachant très bien que celles-ci les transfèreront sur leurs clients européens.
Il ne faut pas se faire beaucoup d’illusions. La Belgique est un Etat qui est l’un des plus taxés au monde, et l’on sait bien que le premier réflexe des dirigeants, tous partis confondus en cas de difficultés, est d’instaurer des nouveaux impôts, plutôt que de réduire les dépenses. C’est exactement ce qu’il faut craindre aujourd’hui : ceux qui auront déjà été lourdement atteints, personnellement et économiquement, par un confinement décrété par les autorités, supporteront en outre, selon toute vraisemblance, des nouvaux impôts, pour compenser, pendant des années, les moins-values fiscales supportées par l’Etat en raison de la ruine économique que celui-ci aura lui-même créée.