La politique de gel des embauches dans toutes les administrations publiques, avait eu comme effet de ramener d’environ 29.000 à près de 25.000 le nombre des fonctionnaires du fisc. C’était une évolution normale, dans un pays suradministré, et où le nombre de fonctionnaires fiscaux par habitant était, et est toujours, le plus élevé au monde.

Il faut dès lors s’étonner de voir qu’un gouvernement présidé par un premier ministre d’un parti dit « libéral » ait décidé d’augmenter à nouveau, d’un coup, de 800 personnes, les effectifs de l’administration fiscale.

Pourtant, si l’on compare celle-ci à l’administration fiscale des Pays-Bas, réputée pour son efficacité, qui opère également dans un pays très hautement fiscalisé, et plus peuplé que la Belgique, on constate que celle-ci n’a besoin que de moins de 18.000 personnes. Comment expliquer que les politiciens belges soutiennent que le fisc de leur pays a besoin de renforts significatifs pour contrôler les contribuables ?

La presse dans son ensemble a vu dans la mesure un progrès, alors que ce n’est qu’un retour en arrière.