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Coups de griffe de l’ours - Taxer les plus-values ?

A l’heure où l’on reparle de nouvelles négociations gouvernementales, auxquelles participent notamment quatre partis dits « de gauche », on entend à nouveau la revendication d’une taxation des plus-values.

On relèvera d’abord qu’elles ne sont pas toutes exonérées, et qu’elles ne le sont normalement que lorsqu’il s’agit de « gestion normale d’un patrimoine privé ».

Ce que l’on veut désormais, c’est ajouter une taxation, peut-être modérée au début, des plus-values réalisées sur des avoirs privés, tel l’immobilier, ou encore les actions et obligations.

Dans un pays où on taxe presque tout, il n’y a pas de raison de faire un « tabou » de la question de la taxation des plus-values.

En revanche, il faut se poser la question de savoir si l’accumulation de taxes frappant le patrimoine est réellement justifiée et équitable.

En quelques années, le précompte mobilier a monté de 15 à 30 %, l’immobilier résidentiel n’est certes taxé que sur le revenu cadastral et non le revenu réel, mais il l’est même si l’on occupe personnellement le bien, et la taxation est double, au niveau de l’impôt et à celui du précompte immobilier. Les droits d’enregistrement sont, en tout cas en Wallonie et à Bruxelles, parmi les plus élevés au monde, et les droits de succession, dont les barèmes n’ont jamais été indexés depuis 1936, aussi.

Si l’on veut vraiment taxer les plus-values sur le patrimoine privé, il faut alors se préparer à une refonte complète des taxations patrimoniales et se poser la question de savoir s’il est vraiment judicieux de taxer, non pas « la fortune », mais l’épargne, sous les formes les plus diverses.

L’ours mal léché.

Thème : Les plus-values

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