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Editorial : 20 milliards de fraude fiscale

Une récente étude du DULBEA, commandée par un syndicat socialiste, évalue la fraude fiscale à 5 à 6 % du PIB, soit 20 milliards d’euros pour 2006.

Les conclusions qu’en ont tirées certains politiciens sont toutefois erronées. Ils affirment que la perception de ces sommes permettrait de réduire les impôts dus par les contribuables qui respectent la loi. C’est doublement inexact. D’abord, certaines activités n’existeraient tout simplement pas si elles n’étaient pas frauduleuses. Mais surtout, en raison de l’incapacité des gouvernants à réduire effectivement leurs dépenses publiques, et de la pression de groupes multiples pour augmenter celle-ci, on peut être assuré que l’essentiel des recettes qui proviendraient de la lutte contre la fraude serait affectée à de nouvelles dépenses.

Si l’on ajoutait les 6 % d’impôts impayés aux 46 % de recettes fiscales existantes, on en arriverait au taux énorme, record mondial, de 52 % de prélèvements obligatoires.

Une telle économie très largement collectivisée s’accompagnerait de méthodes policières incompatibles avec les droits de l’homme pour traquer la fraude et toute infraction à la loi.

Est-ce vraiment l’Etat de droit que l’on est en droit d’attendre ? Ne serait-il pas plus raisonnable de réduire les impôts pour réduire les incitants à la fraude, de rendre le système fiscal plus juste et d’éliminer toutes les mesures vexatoires qui font de l’Etat un ennemi pour le citoyen-contribuable ?

Auteur : Thierry Afschrift
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