La France s’est dotée, il y a une quinzaine d’années, d’un « Parquet national financier » qui peut poursuivre des infractions financières partout dans le pays. Cela a permis de sortir toute une série de dossiers très médiatisés visant souvent des hommes politiques.
Des hommes politiques, surtout des ennemis du Pouvoir.
Certains voudraient la même chose en Belgique. Est-ce vraiment justifié ?
Il y a 30 ans, en Belgique, que l’on veut faire en sorte que les infractions fiscales soient traitées « comme les autres ». Le pays s’est doté de Parquets comportant dans les grands arrondissements des sections financières composées de magistrats compétents.
N’est-ce pas leur faire injure que de soutenir qu’il faudrait un Parquet spécial pour certains types d’infractions ?
S’il y a un problème dans ce domaine, il ne se résoudra pas en créant un nouvel organe, mais d’une part, en dotant la justice de davantage de moyens, et d’autre part, et surtout, en la déchargeant d’affaires qui pourraient être beaucoup plus aisément et rapidement au niveau d’administratif, ce qui revient concrètement à dépénaliser la fraude fiscale « simple ».
Ajouter une institution à toutes celles qui existent, ne contribuera ni à rendre la justice plus efficace, ni à la rendre plus juste.
L’ours mal léché